Comme un battement suspendu entre deux saisons, l’été s’éclipse doucement pour laisser place à cette période singulière qu’est la rentrée. Loin d’être seulement une reprise, elle s’impose comme un recommencement — riche de promesses, d’élans neufs et, surtout, de livres à découvrir! Une parenthèse idéale pour se perdre entre les pages d’un roman, s’offrir le luxe d’un instant suspendu, une boisson chaude entre les mains. Tandis que le monde extérieur s’empresse, la lecture nous rappelle qu’il existe une autre manière d’habiter le temps : plus lente, plus profonde, plus vraie. Et si nous choisissions, cette année, de savourer la rentrée… page après page?
« Beyrouth, septembre 2023. Bientôt retraité, l’inspecteur Marwan Khalil arrive sur les lieux d’une mort suspecte, un meurtre qu’on a voulu maquiller en suicide. La victime est une historienne qui travaillait à la rédaction d’un manuel scolaire destiné à raconter aux jeunes du Liban l’histoire de leur pays depuis l’indépendance, une tâche quasi impossible dans le chaos qui gangrène ce pays, où chaque clan refuse d’admettre ses torts. Mais voici que Khalil reçoit l’ordre de bâcler l’enquête. Contre toute attente, lui qui s’est souvent arrangé avec la vérité décide que cette fois, il ira jusqu’au bout, d’autant que le fichier contenant ledit manuel a disparu. Un polar sombre et haletant, résultat évident des dix-huit ans que l’auteur a passés là-bas. »
ANDRÉ BERNIER, Librairie L'Option (La Pocatière)
Citation du moment
« J'aimerai croire au hasard.
Mais des fois...
J'ai juste l'impression que
Tout est tricoté d'avance,
que je suis destinée
à filer le mauvais coton. »
L’été étant un appel à la découverte et à l’exotisme, c’est avec un plaisir non dissimulé qu’on embarque dans un vol Montréal-Tokyo en lisant Jake Adelstein [ ... ].
Il y a toujours beaucoup de monde chez Echenoz et parfois on s’y bouscule, on se marche sur les pieds, on tapote, on piétine, on enjambe et si l’on ne s’y perd pas c’est tout juste [ ... ].
« Merveilleux! Yôko Ogawa est une conteuse avec la sensibilité de Hans Christian Andersen – les objets anodins deviennent des “scènes endormies”, petites merveilles, “dans la paume de la main”, mais toujours grâce à la magie de l’art sur scène. Elle me rappelle la magie d’un autre créateur japonais, Mitsumasa Anno! »