Portée par un bouillonnement créatif toujours actuel, la poésie persiste. Essentielle, elle se taille une place de choix dans la revue Les libraires et s’expose de la plus jolie des façons sous la plume sensible et intelligente de Vanessa Bell – poétesse, chroniqueuse et activiste littéraire. Sa plus récente chronique, intitulée « refuser la contrainte », est consacrée à l’anthologie acadienne Déchirures vers l’avenir(Éditions Perce-Neige), un corpus de 70 voix décrit comme un « scrapbook des révoltes ». Y sont capturés les élans de solidarité, les revendications linguistiques, les fractures intimes et les émerveillements ordinaires, tout en révélant les dissonances et dissidences de l’Acadie contemporaine. Quand elle transcende l’individuel pour convoquer l’universel, la poésie devient cet espace de résonance salutaire où le langage amplifie toutes les voix et réinvente, mot à mot, un sens partagé.
Cassie Bérard Catherine Cyr Jonathan Hope Miguel Montoro Girona
PUBLICATIONS ZINC
« Boréaliser est une œuvre difficile à classer. Dans ce livre issu du projet interdisciplinaire « Réécrire la forêt boréale », les autrices et auteurs se donnent ici pour mission de s’inspirer des recherches scientifiques faites en écologie forestière pour écrire de la fiction. En plus d’être un bel objet (imprimé sur un papier vieux rose, avec un texte vert forêt), Boréaliser nous plonge dans une suite de textes variés, allant du récit nostalgique, à la poésie, au théâtre. Certains nous restent plus en tête : comme celui du traducteur de slovaque pris au dépourvu lors d’une conférence universitaire, ou celui sur la littérature castorienne (coup de cœur!). Un deuxième volet du projet serait d’ailleurs en préparation, ce qui sera à surveiller. »
ANDRÉANNE PIERRE, Librairie La Maison de l'Éducation (Montréal)
« C'était la première fois que je comprenais que tout ce que je faisais pour survivre en société correspondait aux critères d'une condition. J'aimais les gens à temps plein, mais je ne pouvais que les côtoyer à temps partiel au risque de m'épuiser complètement. Je jouais un rôle savamment peaufiné pour tenir à bout de bras mes relations sociales. Et comme un caméléon, je réussissais à porter les mêmes couleurs que mon environnement pour mieux me camoufler. »
« Un recueil bienveillant et profondément amoureux qui tourne autour des désastres quotidiens et des bras nécessaires pour les porter sans laisser tomber, sans perdre espoir. Très beau. »
FRANÇOIS-ALEXANDRE BOURBEAU, Librairie Liber (New Richmond)