Alors que la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation approche, nous souhaitons mettre en lumière une initiative porteuse de sens et d’avenir. La BTLF, le réseau Les libraires et les éditions Hannenorak ont récemment uni leurs forces dans le cadre d’un atelier collaboratif visant à mieux faire connaître les voix autochtones à travers les métadonnées des livres en enrichissant la classification des ouvrages publiés par Hannenorak. Ce travail de fond s’inscrit dans un vaste effort de décolonisation des outils de classification, amorcé depuis 2023, et vise à améliorer concrètement la découvrabilité des contenus autochtones dans les librairies et les moteurs de recherche. Il est d’ailleurs désormais possible d’utiliser un nouveau filtre pour découvrir les littératures autochtones plus facilement lors de vos recherches sur le site leslibraires.ca.
Cette initiative, marquée par la collaboration, le respect et l’engagement, reflète une volonté commune : celle de donner aux littératures autochtones la place qui leur revient dans le monde du livre.
« Quand on ouvre un recueil de poésie de Marie-Andrée Gill, on sait déjà que la lecture sera une expérience magnifique. Son seul nom apposé sur la couverture est une promesse d’être bercé par des poèmes harmonieux, subtils par leur forme et leur rythme naturels. Sa signature est également le présage d’être parfois pris par la gorge par des émotions que l’on est incapable de nommer. Douce dualité, n’est-ce pas? Oscillant avec aisance entre l’intime et l’universel, ce nouveau recueil de poésie — parfois en vers, parfois en prose — interroge la place de l’individu dans le monde et replace l’importance cosmique de l’humain à l’échelle de ses relations. Comme quoi une seule ride de pickup peut donner, pour un instant, tout son sens à l’univers. »
CATHERINE LAMBERT, Librairie Carcajou (Rosemère)
Citation du moment
« Dès l'enfance, la beauté du monde écrit des poèmes dans ma tête. Je me précipite dehors, cahier à la main, pour lire ces poussées de l'esprit à mon père qui démarre aussitôt la tondeuse ou la souffleuse à neige, en fonction de la saison, pour échapper à ce supplice. Obstinée à me faire entendre par-dessus le vacarme de ses machines, je trotte derrière lui, trouvant dans chaque vers déclamé à voix haute des mots faibles, des failles de logique, mille autre défauts. À dix ans déjà, je veux dire mieux, plus clairement et plus juste. Je cherche à saisir ce souffle du mystère qui m'effleure le cœur, comme maintenant je cherche comment écrire cet espace où la vie et la mort se côtoient, où coexistent le vide et toute la lumière du ciel. »
À quoi bon écrire, à quoi bon lire? Je n’ai pas encore trouvé de réponse à cette question qui rapplique inlassablement et j’accepte le danger que représente le fait de ne pas savoir.
À l’occasion de sa 54e édition, le Festival du nouveau cinéma vous invite à explorer sa toute nouvelle librairie virtuelle. Découvrez une sélection d’œuvres littéraires qui ont inspiré plusieurs films de la programmation : des classiques incontournables comme Frankenstein, revisité par Guillermo Del Toro, ou Dracula, adapté par Radu Jude, mais aussi des œuvres issues du répertoire québécois, telles que Mon fils ne revint que 7 jours, porté à l’écran par Yan Giroux, ou encore des romans graphiques comme Space Cadet.
« Solidement ancré dans la réalité québécoise et les enjeux du présent, La vallée de l’étrange est un roman de science-fiction dense et bien mené qui propose une variation des plus originales sur le thème des robots, leur avènement et les véritables raisons qui nous pousseront à vouloir les créer (et les détruire). Il s’agit à mon avis du meilleur roman de J.D. Kurtness, le troisième après De vengeance et Aquariums, que j’avais beaucoup appréciés. On y retrouve un condensé de toutes les qualités de l’autrice (son intelligence, son humour, son sens de l’observation aiguisé) auxquelles s’ajoute cette fois, je dirais, quelque chose comme une certaine mélancolie, une sensibilité plus grande aux nuances de la psychologie humaine (et non humaine). »