Alors que les nuits s’allongent et que le vent fait frémir les branches, nombreux sont ceux et celles qui s’évadent entre les pages inquiétantes d’un roman d’horreur. Protéiforme et insaisissable, l’horreur se réinvente sans cesse, s’adressant à tous les âges et à toutes les sensibilités. De Stephen King à Patrick Senécal, en passant par Shirley Jackson et Véronique Drouin, ce genre littéraire captive autant qu’il terrifie. On le lit pour fissurer la quiétude du quotidien, pour sentir glisser sur sa nuque le souffle du danger, voire pour oser contempler les ténèbres qui sommeillent au fond de nous. Car la peur, lorsqu’elle se vit à distance, bien à l’abri derrière un livre, devient un plaisir presque coupable.
« Quand nos os retourneront à la terre est un chant funèbre et enivrant, où V. E. Schwab explore l’éternité à travers le regard de trois femmes immortelles liées par le sang. Proies et prédatrices à la fois, elles fuient, aiment, détruisent et cherchent un sens à leur survie. Ce n’est pas une simple histoire de vampires, mais un récit sur la faim de liberté, d’amour, et de vérité. Schwab y dissèque le pouvoir, le consentement, la solitude, dans une langue somptueuse, parfois cruelle, toujours vibrante. Chaque phrase semble arrachée à la chair, chaque émotion creuse un peu plus profondément. Un roman hypnotique, traversé de beauté sombre, de passions féroces et de silences brûlants. »
MARIANNE RENAUD, Librairie Le Renard perché (Montréal)
Citation du moment
« Les souvenirs n'arrivent jamais quand on s'y attend, ils sont comme ces chats qui dorment au soleil, tout paisibles, mais si on risque à leur caresser le ventre, ils vous balancent un coup de griffe directement dans les yeux. »
Pendant de nombreuses années, il suffisait aux auditeurs de Radio-Canada de syntoniser la station du diffuseur public pour capter les capsules langagières du chroniqueur et premier conseiller linguistique de la société d’État, Guy Bertrand.
Parce qu’il est agréable de revisiter nos classiques, une libraire indépendante partage avec vous un livre qui, loin d’être une nouveauté, mérite encore qu’on s’y attarde. Il n’est jamais trop tard pour découvrir un bon livre!
Tout comme nous, les adolescents évoluent dans un monde de plus en plus fracturé, où les divergences d’opinions et les différences suscitent parfois plus de tensions et d’affrontements que de réels dialogues. Dès lors, comment cultiver leur empathie et leur parler de l’autre en leur permettant de concevoir des réalités éloignées de la leur si ce n’est par l’art et la littérature?
« Un parfait roman d'automne se déroulant dans une prestigieuse université américaine. Samantha, étudiante solitaire et marginale, est recrutée par la clique de filles de son département pour participer à leurs soirées occultes. Roman d'horreur, roman fantastique, roman psychologique, Lapin est tout ça à la fois. Awad aborde les thèmes de l'amitié, de la solitude et du besoin d'appartenance tout en proposant une métaphore du processus créatif. »