Ça y est, les valises sont presque bouclées! Entre les pyjamas, la crème solaire et les vingt paires de bas emportées « au cas où », la place commence à manquer pour glisser le dernier tome de votre saga fantastique préférée, ce thriller finlandais qui vous fait de l’œil depuis des mois, ou encore ce classique en plusieurs volumes que vous vous êtes juré de lire un jour. Quand vos ambitions littéraires estivales dépassent largement la capacité de vos bagages, il est temps de faire de l’oeil au format de poche. Bien que de petite taille, ces romans renferment des émotions grand format. Parcourez la rubrique Dans la poche dans la revue Les libraires ou demandez conseil à votre libraire pour trouver le ou les livres capables de se faufiler dans toutes vos aventures!
« La poète gaspésienne nous livre ici l’aboutissement d’un projet humain, vivant et pluriel. Arbres debout sur nos paupières va à la rencontre de nous tous, soutenu par un devoir de mémoire qui porte à son tour l’amour, la filiation, le deuil. Le bois sculpté par le père tandis que l’enfant observait, l’arbre couvant les cendres de l’amoureuse disparue, les billots gorgés de sel voguant sur la mer comme de fiers radeaux, la cime immuable tendant vers le ciel maintenant évanouie contre le sol. Autant de bribes de nos existences qui, ici, s’incrustent dans celles des autres, partagées l’espace d’une page dans une poésie en prose qui revêt ses plus beaux habits de douceur, de lumière et de vie au détour des catastrophes qui marquent nos parcours. »
FRANÇOIS-ALEXANDRE BOURBEAU, Librairie Liber (New Richmond)
« Je me suis alors souvenue de la fois où mon père était partie en voyage. Il m'avait envoyé une carte postale que j'ai punaisée sur le mur de ma chambre, et ça m'a fait les aimer encore plus (le mur de ma chambre et mon père). Les mots écrits ont-ils un pouvoir magique? C'était l'hypothèse que je voulais tester. »
Tiré de Oui, non, peut-être? de Lou Beauchesne et Agathe Bray-Bourret (La courte échelle)
En ce mois de juin qui célèbre la littérature autochtone, le prix Voix autochtones salue la créativité de ses artistes littéraires qui en sont à leurs premières œuvres.
Avec son deuxième roman,L’amie de mon père (Éditions Hannenorak), l’autrice continue de creuser ces thématiques porteuses en se concentrant cette fois-ci sur la relation conflictuelle qui unit une fille à son père.
Il y a toujours beaucoup de monde chez Echenoz et parfois on s’y bouscule, on se marche sur les pieds, on tapote, on piétine, on enjambe et si l’on ne s’y perd pas c’est tout juste; il faut parfois se frotter les yeux, revenir en arrière, retenir les noms tous saugrenus, tous incongrus, des personnages.
« Cette série fascinante se lit d’un bout à l’autre, présentant de façon habile des personnages plus intrigants et attachants les uns que les autres, et qui se retrouvent reliés par le passé et/ou par la tragédie. Urasawa leur donne de la profondeur en fouillant leur motivation, leurs blessures, leur désespoir. Ce sont des personnages torturés, mais par la bonté du Dr Tenma, puis des alliés sur sa route, on trouve souvent une lumière, un espoir à porter. »