Les librairies sont de ces rares lieux où le tumulte du monde semble s’arrêter à la porte. On y entre comme dans un refuge, on en sort apaisé par le silence feutré des pages. « Une librairie, c’est le dernier endroit des grandes villes où les gens marchent lentement et parlent à voix basse », comme l’a si bien dit l’écrivain et essayiste Sylvain Tesson. Ces espaces un peu hors du temps invitent à la déambulation tranquille et à la découverte spontanée. Ce sont des écrins d’exception pour les mots, mais surtout, comme le rappelle l’album Chère librairie (La Pastèque), pour les rêves et les désirs de ceux et celles qui franchissent son seuil. Et c’est peut-être pour cela qu’on y revient — pour s’y perdre un peu, et s’y retrouver, toujours.
« Si vous ou quelqu’un de votre entourage vous sentez de plus en plus tentés par le laissez-faire ou impuissants face à la montée du fascisme (appelons un chat un chat) dans nos sociétés occidentales, ce livre est à lire de toute urgence. Si vous avez l’impression que le gauchiste en vous dort au gaz, ce livre est pour vous. Ce court essai retrace la réflexion non pas d’un transfuge de classe, mais d’un transfuge de valeurs, de la gauche vers le fascisme. Le prétexte? Si on ne peut pas le vaincre, rejoignons ses représentants. Dans ce livre ponctué de quelques pointes d’humour, l’auteur retrace efficacement comment nos institutions démocratiques sont attaquées de toute part et y glisse également un plaidoyer pour la langue comme arme sociologique qui doit être respectée et non pas dénaturée et privée de sens. Un must à lire, de préférence avec Résister de Saqué, De la tyrannie de Snyder et Reconnaître le fascisme d’Umberto Eco. »
DENISE MONCION, Librairie Fleury (Montréal)
Citation du moment
« Ça veut dire quoi, souhaiter l'amour à quelqu'un? C'est une manière de dire “je t'aime” ou bien “je suis en retrait, va te faire aimer ailleurs”? Aimer en cachette c'est aimer quand même? Aimer sans le dire c'est aimer quand même? Et si on ne le donne pas, ça reste là, quelque part en nous. L'amour? Aimer les siens, c'est facile. Mais là, c'est quoi les règles? “Tu le mérites ”. L'amour, la réussite, la santé, ça se mérite? Est-ce qu'il y en a qui méritent d'être aimés? D'autres moins? D'autres pas? »
Tiré de Jouer le jeu de Fatima Daas (Le Cheval d'août)
C’était une grandiose édition, que ce douzième 12 août où encore une fois, les lecteurs et les lectrices ont répondu à l’appel de la littérature québécoise.
Chaque famille possède sa propre mythologie. Une collection de récits plus grands que nature, au carrefour de la fabulation et de la chimère, qui sont autant de fragments du passé qui tissent la trame de l’appartenance au patronyme.
L’autrice-compositrice-interprète et animatrice Pascale Picard fait paraître un nouvel album, Bigger Kids, Bigger Problems, et un premier roman, La note de passage (Québec Amérique).
Après l’invasion des serial killers, mode générée à la fin des années 1980 par la publication du roman Le Silence des agneaux de Thomas Harris, une nouvelle thématique est devenue populaire dans l’univers des polars et des séries télévisées : celle des cold cases.
Du 24 septembre au 4 octobre 2025, le Festival international de la littérature (FIL) rassemblera près de 200 écrivaines et écrivains et artistes d’ici et d’ailleurs, issus de toutes les disciplines et générations. Plus de 50 manifestations – dont de nombreuses créations – seront présentées en salle, en ligne et même dans l’espace public, au cours de cette grande fête des mots montréalaise. Découvrez les livres à l’origine d’une programmation riche, où la littérature se lit, se discute, se chante, se danse, se met en scène et en images.
« Une belle anthropologie du métier de “sage-femme” en Islande! “La mère de la lumière”, “la femme de la lumière”, “ljósmódir”! Je suis conquise par la façon étonnante de cette autrice de toucher l'essentiel sous toutes ses formes. Tous les chemins mènent à la lumière dans ce livre mille fois lumineux! »